Bien plus qu’un simple vêtement, la jupe est un reflet de l’histoire, de la société et des cultures. À travers les siècles, la longueur, les matières et les coupes des jupes ont évolué, reflétant les idéaux de beauté, les rôles sociaux et les mouvements politiques de chaque époque.
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Pré-histoire
L’origine de la jupe remonte à la préhistoire, lorsque les hommes de l’Antiquité utilisaient des peaux d’animaux ou de la toison pour couvrir la partie inférieure du corps. Une jupe peut être vue comme un vêtement qui couvre une personne de la taille vers le bas.
Les hommes de l’Ancienne Egypte portaient une jupe en lin consistant en un morceau de tissu rectangulaire enroulé autour de la partie inférieure du corps et rentré sur le devant.
Les Sumériens de Mésopotamie portaient des Kaunakes, un type de jupe nouée à la taille avec une ceinture.
Les hommes de la civilisation de la vallée de l’Indus portaient un tissu autour de la taille ressemblant à un dhoti ou à une jupe portefeuille.
Du Moyen-Age au 20ème siècle
Au Moyen Âge, les hommes et les femmes préféraient les vêtements ressemblant à des robes. Pour les hommes, cela donnait une liberté de mouvement pendant le travail, la construction, l’agriculture ou les combats.
Mais au Moyen Âge, les progrès réalisés dans le domaine du tissage et de la couture ont introduit les bonneteries, les collants et les pantalons pour hommes. Ils ont commencé à porter des tuniques et des bas. Ce nouveau style vestimentaire chez les hommes s’explique par la nécessité de monter à cheval et de porter des vêtements offrant une meilleure protection contre le froid lors du travail en extérieur. Quoi qu’il en soit, les jupes ont cessé d’être portées par les hommes, à l’exception des Écossais, qui portaient des kilts.
Pendant toute cette période, les femmes préféraient les robes ou les robes de soirée. Les cerceaux et les vertugadins permettaient de conserver le volume de la jupe des robes.
C’est à la fin du XIXe siècle, lorsque les pièces séparées ont commencé à apparaître, que les femmes ont commencé à porter des jupes.
Les femmes portaient leurs jupes longues en signe de modestie et de prestige, car le tissu était cher.
Une jupe ample et très ornée, fabriquée dans un tissu exclusif et coûteux, indiquait la richesse de celle qui la portait. Des jupons à cerceaux étaient portés sous les jupes pour les rendre volumineuses. Les paniers ou les cerceaux latéraux étaient également populaires. Les jupes élaborées étaient un symbole du rôle des femmes dans la société, mais avec ces jupes restrictives, les femmes étaient incapables de travailler beaucoup.
Pendant la dernière partie de l’ère victorienne, les femmes ont commencé à mener un style de vie plus actif en faisant de l’équitation, du vélo et de la marche. Des vestes et des jupes séparées ont rendu les vêtements moins restrictifs et ont permis une plus grande liberté de mouvement. Les jupes sont devenues plus épurées.
Première moitié du 2Oème siècle
Au cours du 20e siècle, bien que les jupes se soient beaucoup développées dans une variété de styles et de longueurs, les pantalons sont devenus favoris à la place des jupes – ils étaient plus chauds et plus pratiques.
Le 20e siècle a apporté les difficultés de la guerre, et les femmes ont été obligées de porter des vêtements plus courts et plus adaptés au travail. Les ourlets ont commencé à monter juste en dessous du genou, ce qui permettait de voir les jambes. Mais après la Grande Dépression, les ourlets sont redescendus à mi-mollet ou à la cheville.
Pendant cette période, les ourlets des jupes sont devenus un sujet de mode ainsi qu’une préoccupation économique. Les journaux ont rapporté le changement de longueur de l’ourlet.
Les années 1910 ont vu le succès des jupes « entravées », resserrées dans le bas. On aurait dit qu’elles étaient faites pour gêner les mouvements. La popularité des jupes entravées a chuté avec la guerre mondiale, lorsque les mouvements restreints ne convenaient pas à l’atmosphère de guerre.
La jupe la plus célèbre des années 1920 était la jupe à clapet (ou flapper skirt). C’était une jupe plus courte que celle qui était populaire auparavant, se terminant au genou ou en dessous. La jupe avait une silhouette tubulaire et était ample et confortable à porter. De nombreuses jupes à clapet présentaient des motifs géométriques caractéristiques de cette époque. Les jupes à clapet étaient souvent portées avec des chemisiers taille basse et des cheveux coupés au carré.
Tout au long des années 1920, ces jupes étaient populaires. Au cours de cette décennie, l’ourlet s’est élevé de plusieurs centimètres. L’indépendance économique des femmes a conduit à une plus grande liberté pour les femmes de porter ce qu’elles voulaient – des jupes avec des ourlets de leur choix.
Dans les années 1930, les jupes longues sont revenues à la mode. Avec l’avènement de la Seconde Guerre mondiale, la mode a été plus conservative.
La jupe coupée en biais était l’un des styles de jupe les plus emblématiques des années 1930. Elle était coupée en biais, ce qui signifie qu’elle était coupée en diagonale dans le sens du grain du tissu plutôt que dans le sens du grain droit. C’était un style très flatteur.
Aux États-Unis, la longueur des jupes était réglementée à 40 cm au-dessus du sol par prudence et économie.
Après la guerre, dans la deuxième moitié des années 1940, les jupes se transforment en silhouettes longues et fluides. Avec la collection New Look de 1947, les jupes volumineuses de Christian Dior avec une ligne évasée et les jupes crayon jusqu’aux genoux avec une ligne H sont populaires.
Après 1950
La jupe la plus populaire dans les années 1950 était la jupe cercle. Elle était cintrée à la taille, créant une silhouette en sablier exagérée. Ces jupes se caractérisaient par leur forme large et volumineuse, souvent obtenue grâce à des couches de crinoline ou de jupons en dessous.
Les années 1960 ont vu un tout nouveau look en matière de jupes lorsque Mary Quant a relevé l’ourlet et introduit la mini-jupe. À partir de ce moment, les mini-jupes sont devenues partie intégrante de la garde-robe des femmes. La mini-jupe est peut-être le style de jupe le plus emblématique des années 1960. Elle est devenue un symbole des Swinging Sixties.
La Jupe trapèze Trixie, qui s’évase à partir de la taille et ressemble à la forme de la lettre « A », était un autre style populaire dans les années 1960.
La culture hippie des années 1960 a également introduit la jupe longue et fluide à plusieurs niveaux appelées jupes paysannes ou les jupes gitane.
Dans les années 1970, la jupe midi était partout. Une jupe midi s’arrête entre le genou et la cheville.
Les jupes à franges étaient populaires dans la mode des années 1970, tout comme les jupes longues, sous l’influence hippie.
La jupe plus courte est revenue dans les années 1980 – souvenez-vous de Madonna dans sa mini-jupe.
Les mini-jupes étaient souvent portées avec des leggings ou des collants.
Dans les années 1990, la mode a subi des changements importants. Les vêtements ont été divisés en catégories formelles et informelles. Dans la division informelle, les jeans sont devenus presque un incontournable de la garde-robe des femmes, tandis que les vestes et les pantalons sont devenus les incontournables de la garde-robe de bureau unisexe pour les hommes et les femmes.
Avec la popularité des influences sous-culturelles chez les jeunes, l’intérêt pour le streetwear a explosé. Dans ces tendances, l’importance des jupes est presque éclipsée par rapport aux décennies précédentes. La jupe est aujourd’hui étiquetée comme un style jeune – plus attrayant pour la jeune génération branchée que pour quiconque.
Et aujourd’hui?
Aujourd’hui, les jupes de toutes les longueurs et de toutes les silhouettes, qu’elles soient mini, midi ou maxi, coexistent dans le monde de la mode avec une popularité égale – l’ourlet et la longueur de la jupe, et le style sont, en fait, une question de choix personnel.