Coupe à plat : Mes premiers patrons de couture
Jeanne Kolifrat a publié il y a peu le livre « Coupe à plat » et j’ai eu envie de l’interroger sur sa passion de la couture et sur son livre. Elle m’a répondu avec beaucoup de gentillesse et c’est avec plaisir que je retransmets ses réponses !
Jeanne est tombée dans la couture très jeune, en découvrant la très belle Singer noire avec un sphinx doré de sa grand mère. De ce fait elle a harcelé ses parents jusqu’à ce qu’ils lui offrent sa première machine à coudre à 11 ans et depuis, elle coud, crée et enseigne la couture. Vous pourrez la rencontrer dans ses ateliers ou sur son site web Piquécoud.
Petit Citron: Pourquoi avez-vous écrit ce livre? Qu’y trouve-t-on?
Jeanne Kolifrat: J’en avais envie depuis très longtemps, j’avais envie de tenter quelque chose, de présenter cette méthode de coupe de façon ludique, sans être rébarbatif. J’ai eu une éducation classique mais j’ai rencontré plein de monde, dans la mode, le cinéma, l’Education Nationale et peu à peu j’ai revu et corrigé la méthode de coupe classique pour créer ma propre méthode et c’est celle-ci que je voulais transmettre. J’ai beaucoup enseigné et créé et les deux me plaisent.
Dans le livre, on trouve donc 24 modèles, dont certains se déclinent, avec une progression dans la difficulté. Je n’ai pas commencé par la fameuse jupe droite mais par le gabarit de base, la toile, qui est une sorte de corsage allant des épaules aux hanches, sans manche et sans col.
Le but est que chaque personne débutante ou en perfectionnement puisse aller vers l’autonomie, vers le plaisir de la création même avec un petit c pour commencer.
PC: Depuis combien de temps cousez-vous et donnez-vous des cours? Comment et où avez-vous appris à coudre?
JK: Je couds depuis 40 ans, j’ai commencé vers 11 ans quand j’ai reçu ma première machine à coudre, une des premières machines électriques Singer, très lourde. J’ai fait mes premières gammes avec cette machine avant d’apprendre le vrai métier dans un collège d’enseignement technique dans ma région natale, centre de la France. A 21 ans, je suis arrivée à Paris et j’ai travaillé dans la mode puis le cinéma ainsi que dans l’éducation. J’aime beaucoup transmettre et créer, je ne peux pas choisir entre les deux!
PC: Quels sont les conseils que vous donnez en premier aux personnes qui souhaitent se mettre à la couture?
JK: Il faut déjà en avoir très envie. Ce n’est pas forcément facile mais si on est motivé et que l’on respecte les étapes, c’est tout à fait possible. Il faut de la persévérance et de la patience, aimer les choses bien faites. Il ne faut pas se décourager non plus.
PC: Quels sont vos nouveaux projets? Pouvez-vous nous en parler?
JK: Il y en a plusieurs, coaché en cela, grâce à mon apartenance à la Coopaname (SA Scop Paris). Depuis quelques mois Piquécoud devient plus important, je me fais seconder dans la formation par Catherine Tastet, elle-même professionnelle dans la haute couture. De ce fait je vais prendre le temps de lancer un blog et refaire mon site un peu vieillot peut-être. Avec Catherine nous prévoyons également de faire des stages en Province, à Toulouse notamment, en plus d’un qui est déjà programmé pour cet été au Moulin de Seillant (Berry, pays de Georges Sand). J’aimerais aussi retourner dans le monde du spectacle, en organisant des défilés avec les personnes (qui ont entre 13 et 70 ans). Si mon premier livre a du succès, j’en ferais peut-être un autre avec des créations, mais c’est pour plus tard….
Merci Jeanne pour ton temps et tes réponses!
