crédit photo Parfum du Ciel
On ne présente plus Valérie Roy, du blog Parfum du ciel, qui a écrit le livre 30 sarouels et autres trucs de filles !
Je voulais en savoir un peu plus sur son livre, sur la façon dont elle crée, dont elle coud et elle a accepté de répondre à mes questions. Merci Valérie d’avoir pris le temps!
Elle est de plus en train de rédiger son deuxième ouvrage !
Petit Citron: Tout d’abord, félicitations pour tes livres ! J’espère que tu as le temps de savourer ton succès !
Valérie: t’es super sympa 😉 en fait tout se passe sur le net pour moi, je réalise pas vraiment, et puis je prépare le deuxième livre en ce moment, alors le temps passe super vite 😉
Petit Citron: Parle nous de ton livre: Qu’est ce qui t’a inspiré? Comment trouves et organises-tu tes idées?
Valérie : J’aime les couleurs, tout ce qui est kawaï, enfantin et ludique. Je trouve mes idées partout, dans la rue, les magazines de mode, le net, et toute la blogo qui regorge de trésors. De blog en blog, je m’émerveille, et je m’imprègne…J’ai plein de carnets, où je dessine mes croquis dès que j’ai une idée qui vient… une jupe qui passe dans la rue, une découpe particulière dans un magazine de mode. Comme je suis pas du tout ordonnée, je sème mes carnets un peu partout dans la maison, et puis un jour je retombe dessus, et je me souviens, du coup avec le temps, je le vois autrement, et tout se transforme et s’imbrique.
Petit Citron: Comment as tu choisi les modèles de tes deux livres?
Valérie: alors pour le livre sur les sarouels, c’est la même base. Dans la deuxième édition, il y a des accessoires en moins et des modèles de vêtements en plus. Pour moi, même s’il n’est pas identique à la première édition, il reste quand même mon premier livre. Le deuxième, je suis en train de le préparer en ce moment. Et il sera tout autre 😉
Pour celui sur les sarouels, j’avais envie de porter quelque chose de confortable. Et pour l’instant je n’ai rien trouver de plus confortable qu’un sarouel. Seulement, je n’aimais pas le tombé des modèles du commerce, du coup, j’ai fait des essais sur du tissu pas cher. Au final, mon sarouel fait plus jupe longue que sarouel, et c’est ce tombé là que je recherchais. Dans la deuxième version, les nouveaux modèles de sarouels, tombent plus comme des sarouels, sauf pour le combisarouel qui reste très féminin. Dans cette dernière version, il y a aussi une tunique fleur. J’aime les asymétries dans les vêtements et le jeu avec les appliqués qui personnalisent davantage et rend le vêtement unique.
Petit Citron: Comment naît un modèle? Fais tu beaucoup de schémas et d’essais pour obtenir ce que tu veux vraiment ? Combien de temps réfléchis-tu à un modèle avant de te lancer et de le créer?
Valérie: Le modèle ne sort jamais d’un patron. Encore aujourd’hui, après deux ans de couture, je couds très rarement avec un patron. Souvent je mets le tissu sur moi, je l’enroule, je le plie, je le cintre, je regarde son tombé. De là germe une idée de jupe, de robe ou de tunique. je la dessine pour la fixer dans ma tête et pour décortiquer comment je pourrais faire pour avoir un vêtement similaire au croquis.
Ensuite pour la découpe, je pose un de mes vêtements par terre, qui me servira de base pour ne pas couper trop grand ou trop petit. Puis je coupe souvent selon mon envie. J’assemble, et des fois c’est surprenant, car c’est un tout autre modèle que celui imaginé…
Après je prends toutes les mesures pour pouvoir réutiliser le schéma si au final le modèle me plait! Il y a un an, il me fallait beaucoup d’essais et de tissussacrifiés (des fois au delà de 10 essais ;-), mais maintenant je dirais qu’au bout de trois essais, j’ai trouvé. Parce que si je n’utilise pas les patrons pour mes créations, je regarde ceux du commerce ou les vêtements en boutique pour les décortiquer et comprendre comment il faut couper et assembler pour obtenir tel tombé. Du coup, c’est plus simple, et je me trompe beaucoup moins.
Je ne pourrais pas quantifier combien de temps il me faut pour créer un modèle. Des fois j’y pense, et puis je le laisse de côté, et puis trois mois après, je retombe sur le croquis et une autre idée naît. Alors je le transforme. Des fois c’est simplement le tissu qui me donne le déclic, sa couleur, sa texture, sa tenue. Au final, tout change et c’est cette malléabilité que j’aime dans la couture.
Petit Citron: Pourquoi le sarouel? Quand as tu commencé à en coudre? Te souviens tu de ton premier sarouel ?
Valérie: J’ai commencé à coudre des sarouels il y a deux ans. Un jour je me suis dit, y a rien dans le commerce qui me plait. j’avais la MAC de ma soeur partie en Australie, je l’ai ressortie et j’ai bidouillé. En fait, ce ne sont que des envies. Pour mon premier sarouel, l’entrejambe était trop juste, du coup je pouvais pas courir après mes enfants! Ensuite, sur les suivants, j’ai corrigé plein de petites erreurs comme l’arrondi au niveau des mollets, pour qu’il tombe bien, et la hauteur de jambe pour qu’il reste bien long pour tomber comme une jupe et non pas comme un sarouel. J’suis têtue, donc j’ai persisté jusqu’à en être contente! c’est pour ça que dans le bouquin, j’y mets tous les petits trucs pour ne pas le rater et se décourager trop vite!
Petit Citron: Comment as tu appris à coudre? Quel a été l’élément déclencheur pour te mettre à la couture? Qu’est ce qui t’a motivée? Quand as tu commencé? As tu pris des cours ou bien es tu autodidacte? Qu’est ce qui te plait le plus dans la couture ?
Valérie: petite, j’ai toujours vu ma maman coudre à partir des patrons burda. du coup je connais la base. Ensuite quand je sais pas, je vais sur le site de coupe couture, où c’est très bien expliqué. et sinon, je bidouille beaucoup, et c’est en faisant plein d’erreurs qu’on apprend!
Je n’ai toujours pas pris de cours, et pourtant j’aimerais, car il me manque beaucoup de techniques pour pouvoir sculpter le vêtement comme j’aimerais le faire. Ca fait 2 ans que je couds maintenant, et quand je vois la progression entre le début et maintenant, je trouve que la couture est une passion très gratifiante car on progresse vite.
Petit Citron: Quand couds-tu? As tu des tissus préférés? Où t’approvisionnes-tu? As tu des astuces à partager avec les lecteurs de Petit Citron?
Valérie: Je couds dès que la vie de famille le permet. Souvent le soir, quand tout est redevenu calme dans la maison et que les enfants dorment.
J’aime le coton ou le lin. Depuis que j’ai une surjetteuse, je me surprends à aimer coudre le jersey aussi! Je suis très tactile avec les tissus, j’aime les toucher, les palper, voir la lumière accrocher dessus. Du coup, je vais chez les marchands de tissus près de chez moi. Sur le net, c’est des achats coup de coeur sur les motifs. J’aime aller chez fabrics addicts, pomadour, ou la farandole des tissus et j’ai trop de tissus! J’achète les tissus au coup de coeur, sans savoir pourquoi ils seront destinés. ensuite quand me vient l’idée, je les associent entre eux, et l’idée prend vie.
Petit Citron: Et pour finir, quels sont tes nouveaux projets? Peux-tu nous en parler un peu plus?
Valérie: Un deuxième bouquin actuellement en préparation, avec très très peu de choses vues sur mon blog. Des créas pour l’été, sur des bases très simples qui ne nécessitent pas un patron pour les réaliser, mais qui au final tombent de façon surprenante! et après, j’aimerais réaliser mon premier patron de couture, mais là, il reste encore un long chemin à faire!
